Il est des livres qui marquent et resteront dans à portée de main dans ma bibliothèque. Celui-ci en fait partie.
Thierry Janssen a mis fin à sa carrière brillante de chirurgien le jour où il a atteint son but, celui qui le faisait courir et s’oublier depuis des années. Il a brutalement pris conscience qu’il mourrait si il restait. Il a alors entrepris un changement de vie qui allait l’emmener à se reconnecter à lui-même, à ses passions d’enfants qu’il avait laissé de côté pour se consacrer entièrement à son but.
Dans ce livre il témoigne de sa quête avec sincérité et humilité, sans tricher.
Il y raconte les différentes étapes avec les hauts et les bas, les questionnements, les peurs auxquels il a fait face. Il y évoque sans faux-semblants son égo et son besoin de reconnaissance qui l’ont mené à un burn-out et au sentiment que sa vie n’avait pas de sens, malgré le changement qu’il avait entrepris.
Il y parle aussi de ce qu’il a découvert et compris sur lui même, des synchronicités de la vie, des aides et cadeaux qu’il a reçu, de ces autres dimensions auxquels il s’est ouvert.
Il y évoque son métier d’accompagnant et la vision qu’il en a, comment il a cherché et trouvé son chemin “autrement”, loin de ses pairs médecins.
J’ai lu ce livre un week-end de grosse déprime, alors que depuis plusieurs jours je me disais “je n’ai plus la force d’avancer. A quoi ça sert ce que je fais, ça n’a pas de sens”. Une forme de désespoir et d’épuisement dont il parle très bien dans son livre.
J’avais à nouveau un gros cap à passer avec moi-même. Un gros cap de remise en question, de changement de paires de lunette et de dépassement de mes peurs pour me (re)positionner dans ma vie. Un gros cap contre ma colère, mon impatience, mon ego qui se croyait “arrivé” quelque part. Quel prétentieux celui là alors! Et je me persuadais chaque jour un peu plus que je n’y arriverais pas.
Le lire m’a reconnectée à mon envie profonde d’être heureuse dans la vie. Il m’a remis dans le mouvement, dans l’action. Il m’a redonné le courage et l’espoir.
Parce je me suis pleinement reconnue dans son récit et que je me suis dis “je ne suis ni folle ni fainéante” (oui, encore ce jugement qui me colle aux baskets!!!). C’est une étape, encore une, sur le chemin. Et comme toujours, à chaque fois, j’ai le choix de mobiliser mes ressources et de demander de l’aide pour passer le cap. Ou celui de chouiner dans mon coin et de me laisser aspirer par la spirale de la négativité et de la rumination qui m’emmera exactement là où j’ai peur d’arriver…
Et la conclusion du livre de me rappeler que le chemin est construit ainsi, de haut et de bas. Il n’est pas un long fleuve tranquille. A moi de l’accepter et non pas de lutter contre.