C’est l’histoire de Jordane, un jeune qui va petit à petit reprendre pied après un burn-out, grâce à un cahier et un crayon. Ce que créer lui a apporter, il en parle merveilleusement bien.
“Il annonce la couleur dès le début de la conversion : « Il y a trois ans, j’ai fait un burn out. Ça m’est tombé dessus comme ça, je me suis retrouvé chez moi toute la journée, je ne savais pas quoi faire, je n’arrivais même plus à décrocher mon téléphone ».
Un ami lui offre alors un carnet et lui donne ce conseil : « écris, ça soulage, tu verras ». « Je lui ai dit que je ne savais pas écrire, il m’a répondu que je n’avais qu’à dessiner », se souvient Jordane en souriant.
Il commence alors à « gribouiller des trucs », sans trop de conviction. Et puis les lignes apparaissent. Une, deux et puis trois, un mouvement se dessine, il tient là son échappatoire.
« A cette époque, je ne faisais que ça de mes journées, je ne pouvais faire que ça d’ailleurs ! J’avoue, à ce moment-là, j’étais complètement autiste ». Tracer des lignes, des lignes, encore des lignes, toujours des lignes pour éviter de trop penser. « Et puis avec cette activité, j’avais enfin une excuse pour ne pas répondre au téléphone », dit-il en rigolant à moitié.
« Faire ses lignes », l’expression revient souvent dans la bouche de Jordane. Nous, ça nous rappelle les heures de colle au collège. Quand il fallait noircir des pages et des pages avant de pouvoir reprendre le cours de sa vie. Jordane, lui, a dû tirer des milliers lignes pour retrouver le fil de son quotidien. Le chemin a été long. Trois ans d’introspection pour se réinventer totalement.”
Aujourd’hui Jordane exprime sa créativité sur les murs du métro, entre autre. J’ai eu la chance de voir ses oeuvres…
Il laisse même une partie de la “toile” vide pour que les passants puissent ajouter un mot, un dessin. Un vrai moment d’apaisement et de ressourcement.
Merci Florence – Mme Cahier d’Amour – pour cette découverte.
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